Guide des droits et des démarches administratives

Crédit d'impôt production phonographique
Fiche pratique

Afin de soutenir la création, la diversité musicale et le renouvellement des talents, le crédit d'impôt en faveur de la production phonographique permet aux petites et moyennes entreprises d'alléger leurs coûts de production, notamment salariaux.

Le crédit d'impôt concerne les entreprises de production phonographiques agréées :

  • créées depuis au moins 1 an

  • assujetties à l'impôt sur les sociétés (IS)

  • ayant un établissement stable en France ou dans un pays de l'Espace économique européen (EEE)

  • n'étant pas détenues, directement ou indirectement, par un éditeur de service de télévision ou de radiodiffusion

  • bénéficiant d'un agrément délivré par le ministère chargé de la culture.

Attention
Le crédit d'impôt est susceptible d'être remis en cause a posteriori si l'agrément sollicité n'est pas accordé.

Le crédit d'impôt est réservé aux productions concernant des talents nouveaux :

  • artistes ou groupes d'artistes, compositeurs ou artistes-interprètes n'ayant jamais produit d'album,

  • artistes ayant déjà enregistré jusqu'à 2 albums, vendus à moins de 100 000 exemplaires chacun.

Les albums chantés doivent être francophones, c'est-à-dire constitués majoritairement d'œuvres en langue française (ou dans une langue régionale en usage en France), sauf les albums de nouveaux talents composés en tout ou partie d'une ou plusieurs œuvres libres de droit d'auteur.

Sont concernées par le crédit d'impôt, les dépenses :

  • de production (frais de personnels, dépenses d'utilisation des studios, location du matériel et des instruments nécessaires à l'enregistrement, conception graphique de l'enregistrement, frais d'acquisition des droits des auteurs des photographies, des illustrations et créations graphiques...) et/ou de post-production d'un disque (montage, étalonnage, mixage, codage, matriçage et création des visuels....),

  • liées au développement de ces productions (tournées en France et à l'étranger, participation à des émissions de télévision...),

  • de numérisation pour un enregistrement DVD ou vidéomusique,

  • qui ne sont pas retenues dans les bases de calcul du crédit d'impôt pour les entreprises de spectacles vivants,

  • réalisées à partir de la réception de la demande d'agrément provisoire (après déduction des subventions non remboursables).

Les salaires et charges sociales retenus pour le calcul du crédit d'impôt phonographique sont :

  • les salaires,

  • les avantages en nature,

  • les primes,

  • les cotisations sociales obligatoires (sécurité sociale, assurance chômage, caisses de retraite complémentaire, caisse des congés spectacles),

  • la rémunération, incluant les charges sociales, du ou des dirigeants (gérant de SARL, président du conseil d'administration ou du directoire, directeur général, administrateur...), correspondant à leur participation directe à la réalisation des œuvres musicales, au prorata du temps passé sur l'œuvre, dans la limite d'un plafond de 45 000 € par an et par dirigeant (uniquement pour les PME).

Ne sont pas prises en compte les taxes assises sur les salaires (taxe d'apprentissage, participation des employeurs au développement de la formation professionnelle continue et à l'effort de construction).

En cas de coproduction, le crédit d'impôt est accordé à chacune des entreprises, en proportion de sa part dans les dépenses.

À savoir
les financements émanant de sociétés de perception et de répartition des droits (SPRD) ou du fonds pour la création musicale (FCM) ne constituent pas des subventions publiques.

Le crédit d'impôt représente :

  • 30 % du montant total des dépenses éligibles pour les PME.

  • 15 % pour les autres entreprises, en contrepartie de la suppression de la décote en fonction du nombre d'albums produits.

Les dépenses de développement éligibles au crédit d'impôt sont plafonnées à 350 000 € par enregistrement phonographique ou vidéographique musical.

En cas d'externalisation, les frais de production et les dépenses de développement sont plafonnés à 2,3 millions €.

La somme des crédits d'impôt ne peut excéder 1,1 million € par entreprise et par exercice.

Le crédit d'impôt doit être imputé sur l'impôt sur les bénéfices dû par l'entreprise au titre de l'année au cours de laquelle les dépenses éligibles ont été engagées, après les prélèvements obligatoires et les autres crédits d'impôt.

Les sociétés de production souhaitant bénéficier du crédit d'impôt doivent effectuer la déclaration n°2079-DIS-SD accompagnée du relevé de solde d'impôt sur les sociétés n°2572.

Crédit d'impôt en faveur de la production d'œuvres phonographiques

Cerfa 13064*09
Accéder au formulaire
Ministère en charge des finances

L'entreprise doit ensuite :

  • mentionner le montant du crédit d'impôt sur le relevé de solde de l'impôt sur les sociétés n°2572

  • indiquer le montant du crédit d'impôt sur la déclaration de résultat, imprimés n°2065 et n°2058-B

  • adresser une copie de la déclaration n°2079-DIS-SD au ministère de la culture et de la communication

Dans le cas où plusieurs enregistrements ouvrant chacun droit à un crédit d'impôt au titre du même exercice sont réalisés, l'entreprise doit effectuer en 3 exemplaires la déclaration de situation récapitulative n°2079-DIS-R-SD (également déposée au ministère de la culture).

Lorsque le montant de l'impôt est insuffisant pour imputer la totalité du crédit d'impôt, l'excédent non imputé est restitué à l'entreprise au moyen d'une demande de remboursement de crédits d'impôt (imprimé n°2573-SD).

Modifié le 10/05/2016 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
source www.service-public.fr