Guide des droits et des démarches administratives
Licenciement économique : les obligations de l'employeurFiche pratique
L'employeur qui doit procéder au licenciement de salariés pour des raisons économiques doit respecter une procédure qui diffère selon le nombre de salariés concernés par le licenciement.
Un seul salarié
Le licenciement d'un seul salarié pour des raisons économiques doit respecter une procédure spécifique : convocation à un entretien préalable, envoi d'une lettre de licenciement et notification à l'administration. La consultation des représentants du personnel n'est pas obligatoire pour un licenciement individuel, sauf si le licenciement est dû à une réorganisation de l'entreprise, notamment suppression d'une division, ou concerne un représentant du personnel.L'employeur est tenu d'adresser au salarié une convocation à un entretien préalable à licenciement par lettre recommandée ou par lettre remise en main propre contre décharge.
La lettre de convocation doit indiquer :
-
l'objet de l'entretien,
-
les date, heure et lieu de l'entretien,
-
la possibilité pour le salarié de se faire assister par une personne de son choix appartenant au personnel de l'entreprise (ou par un conseiller du salarié extérieur à l'entreprise s'il n'y a pas de représentants du personnel dans l'entreprise),
-
les coordonnées de la mairie ou de l'inspection du travail où l'on peut se procurer la liste départementale des conseillers du salarié.
L'entretien préalable ne peut avoir lieu moins de 5 jours ouvrables après réception de la lettre.
Pendant cet entretien, l'employeur doit indiquer aux salariés :
-
les motifs de la décision,
-
la possibilité de bénéficier d'un contrat de sécurisation professionnelle (CSP) : remise du document d'information accompagné du bulletin d'acceptation.
L'employeur doit envoyer une lettre de licenciement au salarié, par lettre recommandée avec avis de réception (LRAR), après un délai minimum de 7 jours ouvrables suivant l'entretien.
Le délai est fixé à 15 jours ouvrables uniquement en cas de licenciement individuel d'un cadre.
La lettre doit préciser :
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le motif économique du licenciement,
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la possibilité de bénéficier d'un contrat de sécurisation professionnelle (CSP), si l'entreprise possède moins de 1 000 salariés et que le salarié n'a pas encore donné sa réponse,
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la possibilité de bénéficier d'un congé de reclassement, si l'entreprise possède au moins 1 000 salariés,
-
le cas échéant, l'impossibilité de reclassement,
-
la possibilité de bénéficier d'une priorité de réembauche pendant un an à dater de la rupture du contrat et les conditions de sa mise en œuvre.
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le délai de prescription pour contester la régularité ou la validité du licenciement : 12 mois à partir de sa notification.
L'employeur doit informer la Direccte de son projet de licenciement économique, dans les 8 jours de l'envoi de lettre de licenciement au salarié.
La décision de la Direccte peut faire l'objet d'un recours de l'employeur devant le tribunal administratif dans les 2 mois suivant sa notification
Le contrat n'est pas interrompu dès la notification du licenciement économique au salarié par la lettre de licenciement.
Le salarié reste tenu d'exécuter un préavis, sauf dans l'un des cas suivants :
-
s'il est dispensé d'effectuer son préavis par l'employeur,
-
si le salarié a accepté un contrat de sécurisation professionnelle (CSP), un congé de reclassement ou un congé de mobilité.
Au terme du préavis, le contrat de travail prend fin.
À la date de fin du contrat, le salarié perçoit, s'il y a droit, les sommes suivantes :
-
les indemnités compensatrices de préavis et de congés payés,
-
la contrepartie financière prévue en cas de clause de non-concurrence.
Le salarié doit également récupérer les documents de fin de contrat obligatoires.
De 2 à 9 salariés
L'employeur qui doit procéder au licenciement collectif de 2 à 9 salariés sur 30 jours pour des raisons économiques doit respecter une procédure qui s'organise en plusieurs phases : consultation des représentants du personnel (délégués du personnel ou comité d'entreprise), convocation à un entretien préalable, envoi d'une lettre de licenciement et notification à l'administration.-
tous les renseignements utiles sur le projet de licenciement collectif : raisons économiques, financières ou techniques du licenciement, nombre de licenciements envisagé, catégories professionnelles concernées, calendrier prévisionnel, etc.
-
les mesures envisagées pour limiter les licenciements et pour faciliter le reclassement des salariés concernés.
-
présenter et donner des explications sur le projet de licenciement économique,
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répondre aux questions et observations des délégués du personnel avant de recueillir leur avis sur le projet.
-
présenter et donner des explications sur le projet de licenciement économique,
-
répondre aux questions et observations des membres du comité avant de recueillir leur avis sur le projet.
L'employeur est tenu d'adresser aux salariés une convocation à un entretien préalable à licenciement par lettre recommandée ou par lettre remise en main propre contre décharge.
La lettre de convocation doit indiquer :
-
l'objet de l'entretien,
-
les date, heure et lieu de l'entretien,
-
la possibilité pour le salarié de se faire assister par une personne de son choix appartenant au personnel de l'entreprise (ou par un conseiller du salarié extérieur à l'entreprise s'il n'y a pas de représentants du personnel dans l'entreprise),
-
les coordonnées de la mairie ou de l'inspection du travail où l'on peut se procurer la liste départementale des conseillers du salarié.
L'entretien préalable ne peut avoir lieu moins de 5 jours ouvrables après réception de la lettre.
Pendant cet entretien, l'employeur doit indiquer aux salariés :
-
les motifs de la décision,
-
la possibilité de bénéficier d'un contrat de sécurisation professionnelle (CSP) : remise du document d'information accompagné du bulletin d'acceptation.
L'employeur doit envoyer une lettre de licenciement aux salariés, par lettre recommandée avec avis de réception (LRAR), après un délai minimum de 7 jours ouvrables suivant l'entretien.
La lettre doit préciser :
-
le motif économique du licenciement,
-
la possibilité de bénéficier d'un contrat de sécurisation professionnelle (CSP), si l'entreprise possède moins de 1 000 salariés et que le salarié n'a pas encore donné sa réponse,
-
la possibilité de bénéficier d'un congé de reclassement, si l'entreprise possède au moins 1 000 salariés,
-
le cas échéant, l'impossibilité de reclassement,
-
la possibilité de bénéficier d'une priorité de réembauche pendant un an à dater de la rupture du contrat et les conditions de sa mise en œuvre.
-
le délai de prescription pour contester la régularité ou la validité du licenciement : 12 mois à partir de sa notification.
L'employeur est tenu d'informer par écrit la Direccte des licenciements prononcés dans les 8 jours suivant l'envoi des lettres de licenciement aux salariés concernés.
Le contrat n'est pas interrompu dès la notification du licenciement économique au salarié par la lettre de licenciement.
Le salarié reste tenu d'exécuter un préavis, sauf dans l'un des cas suivants :
-
s'il est dispensé d'effectuer son préavis par l'employeur,
-
si le salarié a accepté un contrat de sécurisation professionnelle (CSP), un congé de reclassement ou un congé de mobilité.
Au terme du préavis, le contrat de travail prend fin.
À la date de fin du contrat, le salarié perçoit, s'il y a droit, les sommes suivantes :
-
les indemnités compensatrices de préavis et de congés payés,
-
la contrepartie financière prévue en cas de clause de non-concurrence.
Le salarié doit également récupérer les documents de fin de contrat obligatoires.
À partir de 10 salariés
L'employeur qui doit procéder au licenciement d'au moins 10 salariés sur une même période de 30 jours pour des raisons économiques doit respecter une procédure qui varie selon l'effectif de l'entreprise (plus ou moins 50 salariés) : consultation des délégués du personnel ou du comité d'entreprise, consultation de l'administration, convocation à un entretien préalable, envoi d'une lettre de licenciement et notification à l'administration, mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).-
tous les renseignements utiles sur le projet de licenciement collectif : raisons économiques, financières ou techniques du licenciement, nombre de licenciements envisagé, catégories professionnelles concernées, calendrier prévisionnel, etc.
-
les mesures envisagées pour limiter les licenciements et pour faciliter le reclassement des salariés concernés.
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présenter et donner des explications sur le projet de licenciement économique,
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répondre aux questions et observations des délégués du personnel avant de recueillir leur avis sur le projet.
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2 mois lorsque le nombre de licenciements est inférieur à 100,
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3 mois pour un nombre de licenciements compris entre 100 à 249 inclus,
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4 mois à partir de 250 licenciements.
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soit négocier avec les syndicats représentatifs un accord collectif majoritaire sur un PSE,
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soit fixer de façon unilatérale le contenu du PSE et les modalités de consultation des instances représentatives du personnel.
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de l'ouverture de négociations en vue de la conclusion d'un accord majoritaire,
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du document unilatéral de l'employeur le cas échéant,
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lorsque le CE recourt à l'assistance d'un expert-comptable.
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valider l'accord majoritaire dans un délai de 15 jours à partir de sa réception,
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ou homologuer le document unilatéral dans un délai de 21 jours.
En cas de présence d'un comité d'entreprise ou de délégués du personnel dans l'entreprise, l'employeur n'est pas tenu de convoquer à un entretien préalable chaque salarié dont le licenciement économique est envisagé.
En revanche, en l'absence d'un comité d'entreprise ou de délégués du personnel dans l'entreprise, l'entretien préalable pour chaque salarié concerné est obligatoire. L'employeur doit alors adresser à chacun une convocation à un entretien préalable à licenciement par lettre recommandée ou par lettre remise en main propre contre décharge.
Attention
lorsque le licenciement économique d'un ou de plusieurs salariés protégés est envisagé, l'entretien préalable est obligatoire.La lettre de convocation doit indiquer :
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l'objet de l'entretien,
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les date, heure et lieu de l'entretien,
-
la possibilité pour le salarié de se faire assister par une personne de son choix appartenant au personnel de l'entreprise (ou par un conseiller du salarié extérieur à l'entreprise s'il n'y a pas de représentants du personnel dans l'entreprise),
-
les coordonnées de la mairie ou de l'inspection du travail où l'on peut se procurer la liste départementale des conseillers du salarié.
L'entretien préalable ne peut avoir lieu moins de 5 jours ouvrables après réception de la lettre.
Pendant cet entretien, l'employeur doit indiquer aux salariés :
-
les motifs de la décision,
-
la possibilité de bénéficier d'un contrat de sécurisation professionnelle (CSP) : remise du document d'information accompagné du bulletin d'acceptation.
L'employeur doit envoyer aux salariés, par lettre recommandée avec avis de réception (LRAR), une lettre de licenciement qui doit préciser :
-
le motif économique du licenciement,
-
la possibilité de bénéficier d'un contrat de sécurisation professionnelle (CSP), si l'entreprise possède moins de 1 000 salariés et que le salarié n'a pas encore donné sa réponse,
-
la possibilité de bénéficier d'un congé de reclassement, si l'entreprise possède au moins 1 000 salariés,
-
le cas échéant, l'impossibilité de reclassement,
-
la possibilité de bénéficier d'une priorité de réembauche pendant un an à dater de la rupture du contrat et les conditions de sa mise en œuvre.
-
le délai de prescription pour contester la régularité ou la validité du licenciement : 12 mois à partir de sa notification.
Le délai d'envoi de la lettre de licenciement dépend de l'effectif de l'entreprise. Cependant, une convention ou un accord collectif de travail peut prévoir des délais plus favorables aux salariés.
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soit la notification de validation ou d'homologation du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) par la Direccte,
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soit après expiration des délais de contrôle du PSE par la Direccte.
En cas de notification ne respectant pas les délais, le salarié peut prétendre aux réparations prévues pour licenciement irrégulier.
Le contrat n'est pas interrompu dès la notification du licenciement économique au salarié par la lettre de licenciement.
Le salarié reste tenu d'exécuter un préavis, sauf dans l'un des cas suivants :
-
s'il est dispensé d'effectuer son préavis par l'employeur,
-
si le salarié a accepté un contrat de sécurisation professionnelle (CSP), un congé de reclassement ou un congé de mobilité.
Au terme du préavis, le contrat de travail prend fin.
À la date de fin du contrat, le salarié perçoit, s'il y a droit, les sommes suivantes :
-
les indemnités compensatrices de préavis et de congés payés,
-
la contrepartie financière prévue en cas de clause de non-concurrence.
Le salarié doit également récupérer les documents de fin de contrat obligatoires.
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Où s'adresser ?
Références
-
Code du travail : articles L1233-8 à L1233-10
Consultation des représentants du personnel (licenciement de moins de 10 salariés sur 30 jours) -
Code du travail : articles L1233-11 à L1233-14
Entretien préalable -
Code du travail : articles L1233-15 à L1233-18
Lettre de licenciement -
Code du travail : articles L1233-28 à L1233-33
Consultation des représentants du personnel (licenciement de 10 salariés minimum sur 30 jours) -
Code du travail : articles L1233-34 et L1233-35
Assistance d'un expert-comptable -
Code du travail : articles L1233-36 et L1233-37
Consultation du comité central d'entreprise - Code du travail : article L1233-38
-
Code du travail : articles L1233-46 à L1233-51
Information de l'autorité administrative -
Code du travail : articles L2323-1 à L2323-9
Consultation CE pour la marche générale de l'entreprise -
Code du travail : articles R1233-1 à D1233-48
Licenciement pour motif économique -
Code du travail : article L2421-3
Consultation CE licenciement représentant du personnel - Instruction DGEFP/DGT n°2013/13 du 19 juillet 2013 sur la mise en œuvre de la procédure de licenciement économique collectif