Guide des droits et des démarches administratives

Libération conditionnelle - Libération sous contrainte
Fiche pratique

La libération conditionnelle et la libération sous contrainte sont des dispositifs permettant au détenu de finir sa peine en dehors d'une prison. La personne concernée reste soumise à certaines obligations.

La libération conditionnelle permet la sortie anticipée d'une personne condamnée à une peine de prison ferme.

S'il manifeste des efforts sérieux de réinsertion, un détenu peut être libéré s'il lui reste au minimum la moitié de sa peine à effectuer.

Elle n'est pas accordée en cas de risque de récidive.

Si la personne a été condamnée à une peine à perpétuité, elle peut demander sa libération conditionnelle au bout de:

  • 18 ans,

  • ou de 22 ans, si elle est récidiviste.

Pour certains crimes et délits, le tribunal peut décider que la libération conditionnelle ne pourra pas être accordée avant un certain délai. Ce délai s'appelle la période de sûreté.

En outre, la personne doit justifier :

  • d'un futur emploi, stage à sa sortie de prison,

  • d'une future formation,

  • de sa participation essentielle à la vie de sa famille. Sa présence est nécessaire pour l'éducation d'un enfant par exemple,

  • de la nécessité de suivre un traitement médical,

  • de ses efforts en vue d'indemniser ses victimes,

  • ou de son implication dans tout autre projet sérieux de réinsertion.

Si le condamné a plus de 70 ans, il peut être libéré quelle que soit la durée de la peine lui restant à effectuer.

La libération conditionnelle lui est accordée dès lors dès lors que sa réinsertion est assurée. Le condamné doit justifier qu'il sera pris en charge à sa sortie ou qu'il bénéficie d'un hébergement.

Une telle libération n'est pas accordée en cas de risque grave de récidive ou si elle est susceptible de causer un trouble grave à l'ordre public.

La libération conditionnelle peut être accordée pour raisons familiales à un condamné à qui il reste moins de 4 ans de prison à accomplir, quelle que soit la peine initiale.

Une telle libération est accordée uniquement si le condamné exerce l'autorité parentale sur un enfant de moins de 10 ans. L'enfant doit avoir sa résidence habituelle chez le condamné. Si le condamné est divorcé est dispose d'un simple droit de visite , il ne peut pas bénéficier de ce dispositif.

Une femme enceinte de plus de 12 semaines est également concernée par cette mesure.

Elle n'est pas accordée en cas de risque de récidive.

Dans tous les cas, le condamné libéré est suivi par un et par un conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation. Il est soumis à des mesures de contrôle comme :

Le condamné reste soumis à ce suivi durant la durée de la peine qu'il lui reste à effectuer. S'il a été condamné à perpétuité, ce suivi dure entre 5 et 10 ans.

S'il ne respecte pas ses obligations, le condamné peut retourner en prison et effectuer le reste de sa peine.

La libération conditionnelle est accordée :

  • par le juge de l'application des peines pour les condamnés à jusqu'à 10 ans de prison,

  • par le tribunal de l'application des peines pour les autres condamnés.

C'est la décision de libération conditionnelle qui fixe les mesures de suivi.

S'il n'a pas bénéficié d'une libération conditionnelle, le détenu peut bénéficier d'une libération sous contrainte.

Cette libération peut être accordée lorsque :

  • la personne a été condamnée à 5 ans de prison maximum,

  • et lorsque le condamné a déjà effectué deux tiers de sa peine.

Le juge de l'application des peines examine automatiquement la situation de chaque détenu correspondant à ces critères. Il n'y a donc pas de démarches spécifiques à faire.

La libération sous contrainte est accordée si le détenu présente des garanties de réinsertion et qu'il n'y a pas de risque de récidive.

Le condamné est suivi par le juge de l'application des peines et un conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation.

La libération sous contrainte, selon les cas, peut s'effectuer sous forme :

  • d'une libération conditionnelle avec notamment l'obligation d'exercer un emploi par exemple,

  • de semi-liberté, le condamné peut être libre durant la journée pour exercer un emploi et doit rentrer le soir en prison,

  • d'un placement sous bracelet électronique. Il devra être présent à son domicile à des jours et horaires fixes,

  • ou d'un placement à l'extérieur. Le condamné est placé dans un lieu spécifique comme un chantier d'insertion et doit y demeurer.

Le condamné reste soumis à ce suivi durant la durée de la peine qu'il lui reste à effectuer.

S'il ne respecte pas ses obligations, le condamné peut retourner en prison et effectuer le reste de sa peine.

Modifié le 03/02/2015 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
source www.service-public.fr