Guide des droits et des démarches administratives

Responsabilité pénale d'une association
Fiche pratique

Une association, en tant que de personne morale, est responsable pénalement des infractions commises par ses organes ou par ses représentants (président, trésorier, etc.).

Une association peut être poursuivie pour tout type d'infraction (par exemple pour non respect du droit du travail : hygiène, sécurité, embauche, horaires, etc.).

Pour d'autres infractions, c'est la responsabilité pénale individuelle de ses membres qui est recherchée. C'est notamment le cas pour les infractions à la sécurité routière, les violences, le vandalisme ou les escroqueries, etc.

Une association est responsable si l'infraction est commise :

  • par une personne ayant le pouvoir de la représenter,

  • ou pour le compte de l'association, c'est-à-dire dans le cadre de son objet statutaire.

Une association est passible d'une amende pour chaque infraction dont le montant maximal est égal à 5 fois celui prévu pour une personne physique.

Si l'association commet un crime pour lequel aucune amende n'est prévue pour une personne physique, le montant maximum de l'amende est de 1 million €.

Une association peut être condamnée à d'autres peines :

  • des peines de sanction-réparation,

  • l’affichage de la décision prononcée ou la diffusion de celle-ci soit par la presse écrite, soit par tout moyen de communication audiovisuelle,

  • l'exclusion des marchés publics,

  • le placement sous surveillance judiciaire. Dans ce cas, un mandataire de justice doit être désigné.

  • l’interdiction d’exercer directement ou indirectement une ou plusieurs activités professionnelles ou sociales,

  • la fermeture des établissements ou de l’un ou de plusieurs des établissements de l’association ayant servi à commettre les faits incriminés,

  • la dissolution.

Une association à but non lucratif peut bénéficier de l'aide juridictionnelle.

La décision d'admission ou de rejet est lui est notifiée par courrier. L'aide peut être totale ou partielle.

Modifié le 05/01/2015 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
source www.service-public.fr